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Sven Goran Eriksson, ancien manager de la Lazio, à propos du transfert de Vieri


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En cette période de transfert, où certains vont inévitablement se plaindre en disant qu'un Chamakh ou un Borriello est indigne de l'Inter et qu'il faut prendre Lewandowski ou Falcao, je tiens à vous partager un extrait du livre "Les attaquants les plus chers ne sont pas ceux qui marquent le plus" de Simon Kuper (journaliste) et Stefan Szymanski. (économiste du sport)

 

La partie où figure l'extrait explique la médiocrité avec laquelle les clubs de football professionnels sont gérés. Je précise que l'extrait ne semble pas vouloir descendre l'Inter en particulier.

 

 

 

Une année Sven Goran Eriksson est venu à Zurich afin de participer à l'International Football Arena (une conférence) et de raconter "une bonne histoire" sur la période pendant laquelle il était manager de la Lazio de Rome.

 

"Le président que j'avais était très bon" se souvient Eriksson. Si je voulais un joueur, il essaierait de l'avoir. Un jour je l'ai appelé et j'ai dit "Vieri". Christian Vieri jouait à ce moment-là à l'Atlelico Madrid. Eriksson et Cragnotti, le président de la Lazio, étaient donc allés à Madrid pour faire une offre. L'Atletico leur avait répondu que Vieri leur coûterait 50 milliards de lires italiennes. A l'époque, en 1998, cela représentait à peu près 25 millions d'euros. Selon Eriksson, "c'était le record. Aucun joueur n'avait été transféré pour autant d'argent.".

Il rapporte les échanges suivants :

 

Cragnotti : C'est beaucoup d'argent.

Eriksson : Je sais. L'Atletico avait proposé d'accepter quelques joueurs de la Lazio en guise d'une partie du paiement pour Vieri.

C : Peut-on procéder comme ça ?

E : Non, on ne peut pas donner ces joueurs.

C : Que peut-on faire alors ?

E : L'acheter.

C : OK.

 

Eriksson insiste : Il n'a même pas essayé de payer 49. Il a payé 50.

 

Neuf mois après que Vieri avait rejoint la Lazio, L'Inter Milan voulait l'acheter. Eriksson relate la conversation :

 

C : Combien pourrais-je leur demander ?

E : Demandez le double. Demandez 100.

C : Je ne peux tout de même pas faire ça.

 

Donc il a demandé 90. Et il a eu 90. C'était une bonne affaire.

 

(Exemple ultime du principe selon lequel il y a toujours quelqu'un de plus idiot que soi.)

 

 

Et le texte continue sans jamais refaire référence à l'Inter.

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La "belle époque" où le foot italien était au sommet de l'Europe B)

 

Après l'achat de Vieri est l'une des meilleures choses qui nous soit arrivée sur le plan sportif, un grand buteur comme on arrive plus à en recruter ...

Ou a en trouver.

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Le transfert de Vieri, ou comment se flinguer seul en perdant tout un équilibre au milieu après le départ de Simeone pour favoriser la venue de notre ancien attaquant, l'une des plus grosses conneries de Moratti, et je pèse mes mots.

 

Résultat, deux saisons médiocres, surtout sous Lippi où à l'époque on voyait qu'au milieu axial, personne tenait la baraque comme Diego Simeone, l'italien (Vieri) a du attendre deux ans avant d'arrêter de maintenir l'équipe à lui seul en arrachant des points, et c'est bien le terme approprié, et devinez, dès que Simeone arrive à la Lazio, il est le meilleur de l'équipe avec Nesta et devient champion, puis tient la baraque sous la dernière de l'entraineur suédois puis Zoff puis est un élément essentiel de la première de Mancini en tant qu'entraineur, ce gars était d'une importance juste capitale pour apporter une stabilité à l'équipe, un Cambiasso plus hargneux et meilleur dans le placement, pour preuve, la saison où il est blessé la Lazio fait une saison de merde, et lors de son retour, il nous crucifie lors du fameux épisode de mai 2002.

 

Heureusement que Vieri a été probablement le meilleur attaquant qu'on ait eu chez Moratti niveau perf/investissement...

Puis bon, quand on ait qu'on a attendu genre 2001 et associer Zanetti et Di Biagio pour enfin avoir un milieu axial, ça laisse songeur ce transfert.

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