Superstitions

Liri · 25 mai 2006

Football et superstition

"Je n'ai rien à craindre du mauvais sort car je porte mes sous-vêtements à l'envers." Qui d'autre qu'un footballeur pourrait tenir de tels propos ? Dans n'importe quel autre milieu, ce genre de déclaration prêterait à sourire, pour ne pas dire davantage. Pourtant, la foi du Roumain Adrian Mutu en ses sous-vêtements est une chose relativement commune chez les footballeurs.

En effet, si le football a beaucoup progressé ces dernières années, ses principaux acteurs restent extrêmement attachés aux traditions et aux superstitions. Qu'il s'agisse de rituels, de religion, d'astrologie ou de sciences occultes, joueurs, entraîneurs et supporters ont tous leurs petits secrets. On peut donc s'attendre à trouver quelques objets insolites dans les valises des 32 équipes qualifiées pour la phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006.

Zagallo, adepte du 13

Pour beaucoup, l'Afrique est le continent de la superstition par excellence, comme en témoigne le nombre incroyable d'histoires de marabouts qui y circulent. Pourtant, il serait faux de penser que les croyances les plus étranges se limitent au Continent Noir. Pas plus tard que cette semaine, Raúl a été pris à partie par son sélectionneur, Luis Aragonés, parce qu'il portait un maillot jaune, une couleur qui porte malheur, selon le technicien espagnol.

Un détail qui ne semble pas avoir jamais incommodé la sélection brésilienne qui, avec ses maillots jaunes, a déjà remporté la Coupe du Monde de la FIFA à cinq reprises. Evidemment, cela n'empêche pas les Brésiliens d'avoir leurs propres superstitions, dont la plus célèbre est sans doute l'obsession de Mario Zagallo autour du chiffre 13. "C'est à cause de ma femme, explique l'ancien sélectionneur national. J'ai commencé à jouer avec le numéro 13 parce qu'elle prie souvent St Antoine du 13 juillet."

Zagallo se prépare à participer à sa septième phase finale de Coupe du Monde de la FIFA avec le Brésil, en tant que coordinateur technique. Pour lui, la Seleçao est d'ores et déjà pratiquement assurée de conserver son titre. Pourquoi ? Evidemment parce que le nouveau sélectionneur, Carlos Alberto, a 13 lettres dans son nom et que le Brésil débutera son parcours en Allemagne face à la Croatie… le 13 juin !

Peut-être existe-t-il une forme de logique au milieu de tout ce chaos. Un autre entraîneur champion du monde, l'Argentin Carlos Bilardo, doit son succès à sa cravate porte-bonheur qu'il a portée en 1986 puis en 1990. Après avoir dû emprunter un peu de dentifrice à l'un de ses joueurs le matin de la première sortie de l'Argentine au Mexique, il avait conservé ce rituel jusqu'en finale.

L'Italien Giovanni Trapattoni, quant à lui, s'en est souvent remis à des puissances bien supérieures aux cravates, aux dentifrices ou même aux mathématiques. En effet, l'ancien entraîneur de la Juventus aspergeait souvent le terrain d'eau bénite avec une petite bouteille qui lui était fournie par sa sœur, religieuse dans un couvent. La nouvelle avait évidemment fait couler beaucoup d'encre en Italie. Quant à Raymond Domenech, il a récemment reconnu qu'il n'hésitait pas à consulter l'horoscope des joueurs avant d'annoncer sa sélection.

Les Scorpions sont apparemment les principales victimes de cette méthode car, selon Domenech, "ils finissent toujours par se tuer les uns les autres". Robert Pires appréciera… En outre, l'ancien entraîneur lyonnais préfère éviter d'avoir trop de Lions dans son groupe : "ils sont toujours capables de faire quelque chose de stupide". Pour Johan Micoud, le meneur de jeu du Werder Brême, les astres sont bel et bien à l'origine de son exclusion du groupe. "J'ai travaillé sous les ordres de Domenech quand j'étais en espoirs il y a dix ans. Il ne m'a jamais contacté depuis. Peut-être que si je ne fais pas partie de l'équipe, c'est parce qu'il y a déjà trop de Lions."

Terry, l'homme aux 50 superstitions

Avec de tels entraîneurs, il n'y a rien de surprenant à ce que l'histoire de la Coupe du Monde de la FIFA soit pleine d'anecdotes étranges. Tout le monde se souvient de la curieuse habitude de Laurent Blanc d'embrasser le crâne chauve de Fabien Barthez avant chaque match de l'équipe de France en 1998. Mais l'ancien libéro de l'équipe de France (un Scorpion, incidemment…) n'a pas le monopole de la bizarrerie.

En 1966, l'Anglais Nobby Stiles n'entrait jamais sur le terrain avant d'avoir enduit son torse d'huile d'olive et graissé ses mains et son visage. Quant à Jack Charlton, il changeait toujours ses crampons à la dernière minute et devait absolument conclure son échauffement par un but.

Le Soulier d'Or adidas 1986 Gary Lineker fait lui aussi partie des grands superstitieux de l'histoire du football. "A l'entraînement, je ne tirais jamais parce que je ne voulais pas marquer pour rien. Je voulais garder tous mes buts pour le match. Si je n'avais pas marqué en première mi-temps, je changeais de maillot à la pause. En revanche, si j'avais marqué, je gardais le même maillot. Quand je traversais une période difficile, j'allais chez le coiffeur."

Ces pratiques mystérieuses semblent en tout cas se transmettre de génération. Pour preuve, l'international John Terry qui a récemment parcouru tout le terrain du Nou Camp à la recherche de ses protège-tibias fétiches. Et lorsqu'on lui demande combien de superstitions il entretient, il n'hésite pas à répondre : "une cinquantaine".

"Je suis très superstitieux, reconnaît-il. Je m'assois toujours à la même place dans le car, je fais toujours trois tours avec mes bandes autour de mes chaussettes et j'attache toujours mes protège-tibias de la même manière. Quand je vais au stade en voiture, j'écoute toujours le même CD de Usher."

Bien entendu, certaines superstitions sont plus agréables que d'autres. Ainsi, d'aucuns se félicitent sans doute que l'Argentin Sergio Goycochea ait mis un terme à sa carrière. Afin d'augmenter son efficacité lors des séances de tirs au but, le gardien international avait pris l'habitude de relever son short et d'uriner sur la pelouse. Une technique qui a au moins eu le mérite de s'avérer diablement efficace, jusqu'à la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 1990.

Mais ces habitudes et autres traditions ont-elles vraiment un pouvoir ? Compte tenu de toutes les croyances ayant court, la logique voudrait que la plupart des superstitieux aillent au-devant de graves désillusions. D'un autre côté, la superstition et le football n'ont jamais fait très bon ménage avec la logique…

source: worldcup.yahoo.com

Vous y croyez ou pas aux trucs qui peremettent de gagner ou qui vous font perdre. Dites si vous avez des expériences personnelles

ambrogio · 25 mai 2006

Perso dans mes matchs de Tennis j'ai pas mal de geste que j'effectue avant de rentrer sur le cours.

Question d'habitude ou superstitions perso je n'en sais strictement rien

Maintenant c'est sur que le talent primes sur la superstitions mais cela peut aider un joueur a se sentir mieux

Nathy · 25 mai 2006

Ouais c'est surtout psychologique je pense, histoire de pas bousculer des petites habitudes qu'on a prises. Quand je faisais du foot, quel que soit le vestiaire ou l'on se trouvait, les maillots (et donc nos places) étaient toujours disposés dans le même ordre...

Wannou · 29 mai 2006

c'est psychologique avnt tout car cela permet au joueur de relacher de la pression grace a ces petits gestes

Didju222 · 2 juin 2006

Avant de jouer quand l'entraîneur fait sa théorie je secoue toujours la jambe droite très rapidement (je sait pas si vous cibler bien le mouvement mais enfin bref )