MILAN - Gabriele Oriali, l’ancien joueur et dirigeant interiste, a parlé de ses dernières années à l’Inter et de la situation actuelle de l’équipe à l’occasion de l’émission de Mediaset Premium Calcio: "La tribù del calcio".
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses propos:
L’ancien bras droit de José Mourinho se rappelle ainsi de l’arrivée de l’entraîneur portugais sur le banc de l’Inter:
"Mourinho ? Quand il est arrivé en remplacement de Mancini, on a essayé de le tenir caché, puis on a tout fait pour m’empêcher de le rencontrer. On m’a interdit d’aller à la Pinetina en me disant que c’était la nouvelle philosophie apportée par l’entraîneur. Mais lorsque nous nous sommes rencontrés et que nous avons pu discuter un mois plus tard, José m’a dit: ’A partir de demain, je te veux tous les jours à la Pinetina et le dimanche avec moi sur le banc de touche.’"
Oriali continue sur la relation qu’il avait avec l’actuel entraîneur du Real Madrid:
"José m’a raconté qu’au temps de l’adieu de Moratti à Mancini, il a vu sur la première page de la Gazzetta dello Sport une photo de Roberto et moi courant à Montecarlo. Mancio traversait un moment difficile et j’avais choisi de rester proche de lui pour lui démontrer mon amitié, pour lui dire que j’étais là. Et bien, Mourinho m’a confié qu’en voyant cette photo, il s’est dit: ’Ca c’est un homme ! Un nouvel entraîneur arrive à l’Inter, mais lui n’hésite pas à se faire photographier en compagnie de l’ancien !’. Il m’appréciait, en somme. Et ainsi, après avoir fait ma connaissance, il m’a voulu à ses côtés tout le temps."
"Avec Mou, ce fut tout de suite l’amitié, et ce n’était pas difficile de travailler avec lui. Après la première année et le premier Scudetto, il m’a dit que si l’Inter voulait être compétitive au plus haut niveau, il fallait faire 3-4 acquisitions de valeur. Il nous a demandé d’essayer d’obtenir deux de ses anciens joueurs: Deco et Carvalho de Chelsea. J’ai appelé Ancelotti, il m’a dit qu’il n’y avait aucun problème à entamer des négociations et de parler avec le président, mais on nous a demandé des chiffres élevés: 13-14 millions par joueur. On en a référé à Mourinho qui a répondu: ’Ou Carvalho et Deco arrivent pour 0 euros, ou vous ne faites rien. S’ils demandent un seul euro, qu’ils restent où ils sont.’ Alors, nous avons relâché la pression et nous avons visé Lucio et Sneijder."
Oriali parle ensuite de l’adieu de Mourinho à l’Inter:
"Il m’a dit qu’il partait via un sms: ’L’année prochaine, je ne serai plus là’. J’ai longtemps essayé de lui faire changer d’idée, en lui disant même que s’il partait, ça serait fini pour moi à l’Inter, et il m’a répondu: ’Impossible, car nous avons tout gagné, et toi qui a fait l’histoire de l’Inter, tu ne pourras plus être viré’. Et bien, j’ai dit a José qu’il n’avait vu juste que pour la moitié de son pronostic: l’Inter a en effet tout gagné, mais j’ai été mis à la porte."
Quand on lui demande une analyse sur ces deux dernières saisons de l’Inter, Oriali déclare:
"Il est certain qu’autant de changement d’entraîneurs, quatre pour le dire, a été excessif, mais surtout, la saison d’après-triplé a été mal gérée. Le changement continuel d’entraîneur a mis tout le monde dans la confusion, à commencer par les joueurs qui n’ont plus rien compris et qui sont même partis pour certains, ajoutant encore plus de confusion. Mais l’ensemble est le résultat de mauvais choix faits sur le mercato: les deux dernières campagnes sont vraiment discutables. Branca a bien travaillé dans le passé, mais il n’était pas seul: j’étais là et l’entraîneur avait toujours son mot à dire dans les achats, la campagne de recrutement était toujours le fruit d’un travail d’équipe. A l’inverse, les deux dernières campagnes semblent ne correspondre à aucune logique, beaucoup d’argent a été dépensé avec des résultats qu’on peut voir sur le terrain: deux ans après, il y a encore neuf joueurs sur onze qui étaient déjà là au moment du triplé."
"Alors ? Je me limite à dire: comme il est juste de recevoir des applaudissements quand les choses vont bien, il est juste d’accepter les critiques quand les choses vont mal. Un remède ? Il existe et il est simple: faire tout le contraire de ce qui a été fait jusqu’à présent. La réalité est mise en lumière et est visible par tout le monde. Le connaissant, je pense que ça sera le Président qui clarifiera les choses."
Finalement, sur les rumeurs d’un possible retour dans la société, Oriali déclare:
"Retourner à l’Inter ? Je l’espère, car je reste un tifoso, et je souffre. Mais à l’heure actuelle, il est très peu probable que cela arrive car les personnes et les circonstances ne le permettent pas malgré les milliers de marques d’estime que je continue à recevoir, à commencer par celles des tifosi. Je le répète: je l’espère, mais c’est difficile."
Rédigé par stan78 & p-h08 (sportmediaset.it)
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