Les arbitres prennent cher après les matchs de l'Inter et de la Juve

Place en premier lieu à la rencontre entre l’Inter et l’Hellas Vérone : le responsable de la VAR du match sera "rétrogradé" pour une ou deux journées, telle est la sanction prise par les hautes sphères arbitrales italiennes.

Car le match du samedi 12h30 a été fou au stade Giuseppe Meazza où l'Inter a pris le dessus sur Vérone au terme d'un match marqué par la controverse sur l'arbitrage et la VAR. Dans le collimateur des critiques, Michael Fabbri et Luigi Nasca, pour une concomitance de fautes qui, au moins en partie, sera sanctionnée par l'arbitre désignateur Gianluca Rocchi.

Luigi Nasca en Série B

Celui qui devra payer, comme le rapporte "La Gazzetta Dello Sport", sera Nasca, qui avait déjà commis une erreur retentissante toujours en salle Var cette saison.

Son inaction sur le but de l'Inter (2-1), entaché d'une poussée de Bastoni sur Duda dans la période APP (Attacking Possession Phase) qui conduit au but de Frattesi, lui vaudra un petit arrêt. Selon toute vraisemblance, Rocchi l'enverra à la VAR en Série B pour une ou deux journées, soit une de "stop and go" pour remettre de l'ordre dans ses idées en vue et qui sait, peut-être, une réintégration pour les matches de Série A.

Ce n’est pas la première fois que Nasca se retrouve au centre d'une affaire aux proportions gigantesques : lors de la deuxième journée, c'est en poste à la VAR de Juventus- Bologne qu’il n'est pas intervenue à l'occasion d'une faute évidente d'Iling Junior dans sa surface contre Ndoye, qui était prêt à frapper dans le but vide. Dans ces circonstances, Nasca aurait dû intervenir pour signaler une intervention sur le terrain qui aurait dû conduire à l'expulsion du joueur extérieur des Bianconeri et à l'octroi d'un penalty à l'équipe de Thiago Motta. C'est précisément l'entraîneur de Bologne qui, après le match nul de Lecce, s'en était pris à Nasca, rappelant l'épisode de Turin : une attaque qui lui avait valu une amende.

Une réunion s’est tenue également au terme d’ d'Inter-Vérone, comme le rapporte le Corriere Dello Sport, au cours de laquelle le coordinateur des relations avec les clubs, Riccardo Pinzani, en compagnie de l'organe technique de la CAN, Tonolini, a fourni des explications sur les cas épineux de la journée aux dirigeants des deux clubs : "Si du côté des Nerazzurri, le responsable face aux arbitres Giorgio Schenone tout comme l'Administrateur-Délégué Giuseppe Marotta étaient présents, du côté de Vérone, en revanche, tout le monde n'a pas eu la patience d'attendre les explications."

Et Fabbri ?

Si Nasca est dans le viseur, Fabbri qui n’aurait initialement pas du arbitrer ce match est aussi dans l’œil du cyclone, lui qui s’est retrouvé propulser à diriger ce match en lieu et place de Marco Piccinini, qui a été contraint de déclarer forfait.

Le fait que l'arbitre n’ait pas accordé immédiatement le penalty à Vérone en seconde période, immédiatement après le but contesté de Bastoni, n'est pas sans conséquences car Fabbri était en position optimale pour juger l'intervention de Darmian sur Magnani.

Selon "La Gazzetta Dello Sport", la situation est différente pour Fabbri qui ne devrait pas risquer de suspension, mais qui pourrait faire l’objet d’un système de rotation, ou d’intégration en cas d’absence de dernière minute.

Le Jugement de Marco Guida (et de sa Var ?) aussi dans le viseur

Reste également à savoir ce que les hautes sphères arbitrales décideront sur le comportement de Marco Guida qui, à la 43’ de Salernitana-Juventus a fait face à la sérieuse faute de Gatti : Au lieu de parvenir à stopper à la régulière Legowski, celui-ci part dans un tacle avec la jambe levée. Maurizio Milan, l’Administrateur-Délégué de la Salernitana est d’ailleurs furieux :

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"Nous sommes en colère à cause de certains fait de match très douteux, je fais référence à l'expulsion de Maggiore parce qu'il y avait une faute évidente sur Simy avant. Ensuite, il y a cet épisode flagrant l'expulsion non-donnée à Gatti, nous nous sentons très pénalisés ce soir, même le public est mortifié. Cela n'enlève rien à la victoire de la  Juve, mais à partir de demain matin nous commencerons à demander des explications."

L’avis de Fabio Caressa

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"Au-delà des erreurs ponctuelles, il n'y a plus  de crédibilité pour le monde de l'arbitrage. Je ne me réduis pas à un seul épisode, je ne veux pas que l'on parle de complot. La Salernitana a manifesté aujourd'hui, Vérone hier. Le problème fondamental est que depuis le début de l'année, ce sont des erreurs flagrantes. Je ne fais pas de calculs mais il y a une discussion sérieuse à avoir."

"On ne comprend plus rien, il y a une réticence à appeler certains arbitres via la VAR parce qu'alors les notes de certains arbitres seront pénalisées suite aux interventions  de la VAR. Revoyons les notes des arbitres afin dissiper les doutes. Je ne crois pas que nous ayons tous des mauvais arbitres et de très mauvais arbitres : Ils devraient toujours travailler en équipe."

Le Saviez-Vous ?

Le Parquet Fédéral de la FIGC a ouvert une procédure disciplinaire à l’encontre du Directeur Sportif de l’Hellas Vérone, Sean Luca Sogliano, pour ses déclarations préjudiciables en relation avec l’interview qu'il a donné après la défaite de samedi au Meazza contre l'Inter. Selon les informations, Sogliano sera convoqué dans les prochaines heures par le Procureur Fédéral, qui entend vérifier la signification des déclarations du directeur du Gialloblù sur le système de la Var. Le dirigeant vénitien, lors du but du 2-1 de l'Inter, a dit :

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"Déçu par ce système, par deux professionnels que je respecte, mais il est impossible qu'ils n'aient pas eu la lucidité et la clarté d'appeler l'arbitre. Il est probable que quelqu'un de plus haut placé que la Var ait décidé qu'il devait en être ainsi".

®Antony Gilles – Internazionale.fr