L'INTER N'EST PAS SEULE

[Victor "Antony" Newman 62 898]

LEFIGARO.FR Une nouvelle défaite a sonné le glas de l'aventure Gasperini à l'Inter. Sans doute une bonne nouvelle pour les Nerazzurri. Mais d'autres gros ne vont pas beaucoup mieux. Le Milan et la Roma en première ligne.

 

 

Ce qu'il faut retenir

 

 

Ce que l'on pressentait rapidement cette saison est devenu une évidence : Gasperini n'était pas l'homme de la situation pour l'Inter. Avec sa conception particulière du football, son système rigide pas adapté aux joueurs qu'il avait sous la main, Gasperini emmenait l'Inter droit dans le mur. Une dernière défaite (1-3) sur la pelouse d'un épatant promu, Novara, a précipité sa chute. Mais inutile de tirer plus sur l'ambulance.

 

Massimo Moratti a parié sur Claudio Ranieri pour le remplacer, et l'Inter lance donc réellement sa saison après trois journées. Car si l'Inter Milan est une équipe malade, il ne faudrait pas oublier que d'autres gros du Calcio sont à la peine. La Roma, qui n'a toujours pas connu la victoire, mais surtout le champion en titre, le Milan AC. Car si l'Inter n'a pris qu'un point en trois matches, le Milan n'en compte que deux ! Et une fois encore, à domicile, Milan a buté.

 

La Lazio avait accroché les Milanais à San Siro lors de la deuxième journée. Ce coup-ci, c'est l'Udinese qui ramène un point après avoir mené au score (1-1). Un constat qui inquiète forcément : Milan est loin d'être au dessus des outsiders de ce championnat. Dans ce marasme ambiant où s'est également embourbé Naples, défait par un toujours dangereux Chievo Verone (0-1), l'équipe qui s'en tire le mieux parmi les gros est la Juventus.

 

Toujours invaincue en trois matches, la Juve a néanmoins calé, à domicile, face au modeste Bologne (1-1). Outre les gros annoncés, cette saison pourrait bien être celle du Genoa. Leader après une large victoire face à Catane (3-0), la formation génoise a trouvé la bonne carburation en entourant Palacio (auteur d'un doublé) de joueurs de qualité, et notamment le Guinéen Kevin Constant (qui a inscrit le troisième but des siens). Quelque chose nous dit que cette équipe n'a pas fini de surprendre...

 

 

Le top

 

 

Il n'y a pas que Gian Piero Gasperini qui aurait pu prendre la porte cette semaine dans les clubs de Serie A. Du côté de la Lazio, la semaine a été très chaude pour Edy Reja. L'entraîneur laziale a même déposé sa démission le week-end dernier après la défaite face au Genoa, démission refusée par le président. Face à des tifosi remontés contre Reja, les joueurs de la Lazio avaient donc la mission compliquée de lui redonner du crédit sur la pelouse de Cesena.

 

Les partenaires d'un très bon Djibril Cissé y sont parvenus avec la manière (2-1). Avec un tout nouveau 4-3-1-2 avec Cissé et Klose en pointe, la Lazio s'est imposée grâce à Klose et Hernanes. La première victoire de la saison pour la Lazio et beaucoup d'oxygène, surtout, pour Reja, qui va pouvoir travailler sereinement. Au moins quelques jours...

 

 

Le flop

 

 

Certes, Luis Enrique avait prévenu en débarquant à l'AS Roma qu'il lui faudrait du temps pour imposer sa patte et faire pratiquer à la Roma un jeu «made in Barça», mais pour rester dans la course aux places européennes, la Roma doit tout de même prendre un minimum de points. Et pour le moment, l'ancien club de Menez et Mexès ne s'en sort pas.

 

A domicile ce jeudi, l'occasion était trop belle de prendre enfin les premiers trois points. La réception de Sienne, qui n'avait pris qu'un point juste là, s'annonçait comme la voie royale. Et pourtant... Osvaldo, recrue achetée pour 20 millions d'euros cet été, a tout de même ouvert le score. Mais Vitiello a glacé l'Olimpico avec une égalisation dans les derniers instants de la partie (1-1). Deux points en trois matches, ça fait peu. Mais comme aucun gros n'a l'air décidé à prendre des points...

 

 

C'est dit !

 

 

Gian Piero Gasperini était forcément amer après son éviction du banc de l'Inter Milan. Et à l'heure de dresser son constat d'échec, il a pointé du doigt la principale raison de ses problèmes: un marché des transferts loupé:

 

"C'est évident que la vente d'Eto'o a pris du temps, a estimé Gasperini, mais j'espérais qu'une fois son transfert officialisé, on aurait pu recruter deux joueurs, deux grands joueurs : Lavezzi et Palacio. On ne pouvait pas dépenser ? OK, mais on pouvait vendre Sneijder, Pandev en plus de Santon et même Mariga et Muntari. Avec deux attaquants excentrés, puis Milito ou Pazzini dans l'axe, il n'y aurait pas eu de problème."