Pour un ancien dirigeant de la Juventus, devoir faire face à une décision défavorable doit faire tout drôle, surtout lorsque cette dernière vous coûte la victoire.
24h chrono
C’est le temps qu’il aura fallu à Giuseppe Marotta pour s’offrir le scalpe de Rosario Abisso. Le comportement outrancier de l’arbitre officiant lors de Fiorentina-Inter a mis en danger la qualification à la Ligue des Champions 2019/2020. Un dommage estimé à 50 millions d’euros pour l’Administrateur-Délégué Interiste.
Selon le Corriere Della Sera, dès le coup de sifflet final, Beppe Marotta a voulu rencontrer l’arbitre de la rencontre pour protester et avoir des explications. En lieu et place d’Abisso, il a dû faire face à Fabbri, le premier assistant à la VAR et Gabriele Gava, un des Vices-Désignateurs des arbitres de l’équipe à Rizzoli.
Beppe est rentré dans une colère noire selon Gava qui a admit l’erreur d’arbitrage : Une admission claire et net qui isole encore plus Abisso. L’arbitre italien retrouvera les terrains dès la mi-mars mais il ne pourra plus diriger une rencontre des Nerazzurri d’ici à la fin de la saison.
Flashback
Cette déclaration de Gava renforce encore plus ce que Beppe avait déclaré ce lundi matin : "Aviez-vous eu des explications ? Oui on en a discuté dans les couloirs, mais je ne me sens pas apte à condamner un arbitre. Je pense que le système doit être revu car quelque chose n’a pas fonctionné. Ce n’est pas mon rôle de désigner les coupables, mais personne ne peut soutenir le fait que D’Ambrosio ait touché le ballon de la main. C’est incroyable, c’est la plus importante et plus grossière erreur depuis l’introduction de la VAR, surtout que l’arbitre était proche de l’action."
"Pouvait-il faire l’objet d’un conditionnement psychologique ? Je l’exclu de façon catégorique. Il est nécessaire d’avoir une prise de position de celui qui gère cette structure afin que les performances des arbitres et de la VAR deviennent impeccables si l’on considère l’impact médiatique et l’impact sur le Club."
De son côté, la Fiorentina fait profil bas en ne voulant en aucun cas être mêlé à cette situation, elle ne souhaite pas alimenter les polémiques et a décidé de se maintenir à une distance de sécurité d’une situation où elle juge qu’elle n’a pas à intervenir. En effet, la Viola devrait dans un sens admettre qu’elle est coupable par autrui d’avoir reçu un penalty inexistant après intervention de la Var.
Abisso dans les Abysses
En effet, vu le séisme provoqué par Giuseppe Marotta et l’impact médiatique qui en découle au niveau international, la presse sportive du monde entier parle de ce dysfonctionnement unique de la VAR, Abisso devra répondre de ses actes devant Rizzoli.
Qui plus est Mediaset enfonce encore plus l’arbitre italien : 4 caméras sur 6 montrent clairement que Danilo D’Ambrosio n'a pas touché le ballon de la main.
Pourquoi donc Abisso a tout de même confirmé le pénalty ?
Deux caméra pouvaient laisser suggérer que le ballon avait touché le bras du joueur après l’impact sur la poitrine, vu l’angle de visionnage. Qui plus est l’arbitre sicilien aurait été perturbé par les précédents faits de match à l’encontre la Viola : La main d’Edmilson Fernandez et le but de Muriel qui étaient à la base validé avant l’intervention de la VAR. Ces situations auraient, de façon inexplicable, eu des répercussions sur la dernière évaluation du sicilien.
La Fédération des Arbitres se dédouane d’Abisso et de sa prise de décision pour sanctionner la "Main fantôme" de D’Ambrosio. La Fédération se dit néanmoins satisfaite du comportement de Fabbri et d’Alassio en charge de la VAR et de leurs interventions lors du match.
Spalletti allume Abysso
En effet, n’ayant plus rien à perdre, Luciano Spalletti a dévoilé l’échange de discussion entre Abisso et Fabbri lors du visionnage des images :
"Je ne veux pas parler avec l’arbitre. Il est allé voir la vidéo et a demandé à trois ou quatre reprises : Il l’a touché de la main ? Mais il l’a touché de la main ? Non, ce n’est pas vrai qu’il ne l’a pas touché de la main, j’ai tout vu…"
Massimo Chiesa, ancien arbitre, détruit Abisso
Rizzoli doit s’attarder sur ce cas. Tel est en résumé l’avis de Massimo Chiesa, ancien arbitre italien officiant dans les années 90 sur Radio Sportiva.
"Selon moi, la situation est on ne peut plus clair : Abisso a complètement foiré son match du début à la fin c’est une évidence, tout comme c’est évident qu’il n’avait pas vu le penalty solaire dont a finalement pu bénéficier l’Inter. Fabbri qui était en charge de la VAR l’a à chaque fois sauvé. Sa prestation a été exécrable également sur l’interprétation de la faute de Muriel où le contact avec Danilo D’Ambrosio était évident, même sans revisionnage. Ce sont deux erreurs énormes, grossières."
"Sur l’épisode final, je ne conteste pas tant le fait qu’il ait accordé le pénalty dans le vif de l’action, mais je conteste le fait qu’il l’ait accordé après avoir revisionné de images qui n’apportent pas la certitude du touché de la main, surtout que même si cela avait été le cas, le ballon avait précédemment touché la poitrine, il n’y avait donc aucun penalty à assigner.
"Nous avons tous vu les images qu’Abisso a vu et il aurait dû agir de la sorte : Dire qu’il s’était trompé et corriger son jugement. Une période de pause devrait lui être préconisée, c’est certain. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est en réalité pas prêt à faire face à une partie de ce type avec un tel coefficient de difficulté. J’invite donc le désignateur Rizzoli à s’attarder sur ce sujet. Le fait qu’il ait merdé sur trois épisodes grossiers confirme que c’était une erreur de lui donner la direction arbitrale d’un tel match."
Avec Marotta aux commandes, la Routourne a commencé à tourner….
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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