L’Inter est devenue une véritable machine à buts avec une moyenne impressionnante de 2,5 buts par match dans le championnat italien réputé comme étant le plus dur au monde pour un attaquant, mais comment est née cette Fabrique à buts? La Gazzetta Dello Sport, qui se rappelle enfin ses origines milanaises, se livre finalement positivement sur la Capolista milanaise qui marque comme elle respire.
Au lendemain de la Manita infligée à Monza qui a permis à l’Inter de consolider sa première place dans l’attente de Juve-Sassuolo, il y a une statistique qui saute aux yeux : L’Inter de Simone Inzaghi marque avec une facilité déconcertante. Les buts sont au nombre de 49, soit 20 de plus sur le second du championnat, la Juventus, et 14 de plus que la seconde meilleure attaque, Milan et ses 35 buts, pour une moyenne de 2,5 buts par match.
Lautaro Martinez navigue désormais au plus haut niveau mondial avec 20 buts inscrits dont 18 en championnat, mais les mérites ne reviennent pas qu’au Capitaine Nerazzurro car au-delà des données personnelles du Toro, il y a tout un orchestre qui est capable de se transcender et qui volontiers, se lance dans des solos tout aussi efficaces que ceux de l’argentin.
Le fait est qu’il y a déjà 13 joueurs qui ont fait trembler les filets depuis le débuts de la saison dont deux qui proposent des statistiques à doubles chiffres : Lautaro Martinez et Hakan Çalhanoğlu, un troisième joueur est passe d'arrivée avec Marcus Thuram qui en est à 9 buts toutes compétitions confondues. La variété des buts est accompagnée de celle des passeurs décisifs qui sont également au nombre de 11 depuis ce début de saison, à commencer avec le spécialiste maison Thuram qui a déjà offert 7 caviars à ses équipiers, le dernier ayant eu lieu face à Monza avec une superbe talonnade.
Des statistiques recueillis par Opta après 20 journées de championnat, on constate également que le nombre moyen de dribbles tentés et réussis a sensiblement augmenté pour passer de 3,80 à 5,95. Tout comme le nombre de jaillissements : 7 par match, ce qui met en valeur un football imprévisible et varié.
Les ailes du bonheur
Toujours selon Opta, l’Inter joue en moyenne avec un bloc étendu de 34 mètres et elle a l’habitude de jouer sur toute la largeur du périmètre du terrain, en présentant une très importante précision dans la circulation du ballon : 62% du jeu proposé par les Nerazzurri trouve son origine sur les ailes avec une efficacité de 83%, ce qui démontre à quel point le mécanisme est bien huilé avec un mix de joueurs ayant de très bons pieds.
Le jeu d’Inzaghi exige un rythme élevé qui impose une intensité et une mise en mouvement constante, elle implique également la participation des piliers défensifs qui s’avèrent fondamentaux. Leurs insertions s'ajoutent à celles des ailiers, elles sont, elles aussi systématiques, et les chiffres relatifs aux balles en profondeur montrent à quel point ils sont centraux dans la construction de nombreuses actions offensives.
En tête de liste de ce générateur de jeu par excellence on retrouve le meneur de jeu des Nerazzurri , Hakan Çalhanoğlu, suivi d'Alessandro Bastoni qui présente la même statistique que l’international turc : 80 passes en profondeurs réussies, tandis que Matteo Darmian qui est souvent utilisé comme ailier droit, navigue pratiquement au même niveau que Nicolò Barella et Henrik Mkhitaryan, avec 38 passes réussies.
"Débordements, centres, dribbles, verticalisation, contrattaque, balle en profondeur, les Nerazzurri proposent de tout cette saison"
Les centres en provenance des ailiers Federico Dimarco et Denzel Dumfries sont parmi les plus nombreux et aussi parmi les plus précieux et dangereux de cette Inter. Mais l’arme la plus dangereuse de l’Inter est composée de deux blocs. Le premier est évidemment la Thula qui a été capable d’inscrire à elle seule 26 buts et qui a délivré 14 passes décisives en 20 journées de championnat, ce qui équivaut à deux contributions décisives en moyenne par match.
Le second bloc, moins mis en évidence mais tout aussi fondamental est le complicité et la participation du trio central du milieu de terrain composé de Nicolò Barella, Hakan Çalhanoğlu et Henrik Mkhitaryan par qui passent toutes les phases offensives. Il suffit juste de penser qu’après la Thula, on retrouve immédiatement ce trio infernal dont la tête de gondole se nomme Çalhanoğlu qui, en remplaçant Marcelo Brozovic, s’est transformé en un véritable Chef d’Orchestre. Premier en terme d’occasions créés (33 soit le double du Toro). Premier en terme de passes réussies (1155), en ballons en profondeur réussis (80), et troisième en terme de tirs tentés derrière le duo d’attaquant titulaire.
Une Streak à faire pâlir l’Undertaker
Selon les données recueillies, l’attaque de l’Inter, qui en est à 28 matchs consécutifs où elle est parvenu à inscrire au moins un but, ne représente que 20% de sa valeur réelle, ce qui vous donne une idée du potentiel encore inexploité. Depuis que Simone Inzaghi est sur le banc, le nombre de balles de but créées par l’Inter n’a été que très rarement en dessous du double chiffre et c’est une règle générale : celui qui crée le plus marque aussi le plus.
Jusqu’à présent et si l’on s’en tient aux chiffres purs, les contributions de Marko Arnautovic et surtout Alexis Sanchez, ne représente qu’un seul but et deux passes décisives, toutes portant la marque de l’autrichien. Ensemble, il ne propose que 15 occasions créées et 9 tirs tentés, soit bien en deçà non seulement de la moyenne des boss du secteur représentés par la Thula, mais aussi de ceux qui ont une tâche bien différente sur le terrain, tel qu’Alessandro Bastoni et Matteo Darmian.
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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